Retraites : vers une meilleure prise en compte du congé maternité

Les femmes ayant des enfants font partie des grandes gagnantes de la réforme des retraites. Mardi 27 août, Jean Marc Ayrault s'est exprimé sur la nouvelle réforme des retraites. L'ensemble des mesures, qui consistent notamment en une hausse mineure et progressive des cotisations sociales, doit rapporter 7,3 milliards d'euros en 2020 et ainsi combler le déficit du régime général.

La mesure phare consiste en un allongement de la durée de cotisation, décision qui semblait inévitable. Ainsi, seules les personnes nées avant 1958 ne verront pas leur durer de cotisation augmenter, celle-ci restant à 41 ans. Toutes les personnes nées après cette date devront cependant travailler plus longtemps pour accéder à une retraite à taux plein. Les personnes nées à partir de 1973 devront notamment cotiser pendant 43 ans. 

Dans le projet de loi évoqué mardi à Matignon, 3 éléments pourront néanmoins vous faire partir à la retraite plus tôt : la pénibilité de votre travail (un compte pénibilité va être mis en place à partir du 1er janvier 2015), le temps d'apprentissage (les apprentis et jeunes en alternance pourront valider leurs trimestres d'apprentissage, et la durée des congés maternité. c'est ce dernier point qui nous intéresse tout particulièrement.

Pour réduire les inégalités hommes femmes, le gouvernement a pris la décision de mieux prendre en compte les périodes de congé maternité dans le calcul des années de cotisation : à partir du 1er janvier 2014, seront validés autant de trimestres que de périodes de 90 jours de congé maternité. Auparavant, seuls deux trimestres étaient comptabilisés pour l'arrivée d'un enfant. Autre mesure en faveur des femmes : pour les temps partiels, qui touchent essentiellement les femmes, un trimestre pourra être validé avec 150 heures de cotisation au lieu de 200 heures auparavant.


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