Insolite

Il fait trop chaud, je ne vais pas au boulot !

En cette fin aout, nous constatons un retour des fortes chaleurs, certains se diront que c’est une bonne raison de prolonger de quelques jours ces congés d’été en ne se rendant pas au bureau. Mais qu’en dit la loi ? Sommes-nous autorisés à sécher ? Réponse ici !

La loi est muette

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Aussi étonnant soit-il, la loi ne prévoit rien précisément en la matière. Cependant l'employeur est soumis à une obligation de sécurité à l'égard de ses salariés! En effet, il doit veiller à la santé de ses salariés. C'est même une obligation de résultat. Il doit tout mettre en place. Dès lors qu'un accident ou une maladie interviendra dans le cadre du travail, il sera tenu responsable.

L'Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS) à la rescousse

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Dire que l'employeur est soumis à une obligation de sécurité de ses salariés est une chose, mais concrètement, comment cela se passe-t-il les jours de fortes chaleurs?

C'est l'INRS qui a donné une température critique: 30°C pour une activité sédentaire et 28°C pour une activité physique. A partir de ces températures, le travail peut présenter des risques pour la santé des salariés. Elle fixe un second seuil : 33°C. À partir de cette température le travail présente des dangers importants pour la santé.  La Caisse Nationale d’Assurance Maladie des Travailleurs Salariés (CNAMTS) évalue le seuil critique à 33-34°C. Nous parlons bien de la température sur le lieu de travail. Par conséquent, si les bureaux sont climatisés, aucune raison de ne pas se rendre au travail.

Par ailleurs, l'employeur, dans le cadre de son obligation de sécurité doit impérativement veller à aérer les locaux, renouveler l'air au sein des locaux, ainsi que de mettre à disposition des boissons aux salariés.

Les salariés titulaires d'un droit de retrait

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Certains salariés vous répondront que leur patron n'en a que faire des fortes chaleurs et ne vous fera aucun cadeau mais il faut savoir que la santé du salarié est primordiale en droit français. C'est la raison pour laquelle il dispose d'un droit de retrait en cas de danger grave et imminent pour la santé du salarié.